Conférence de presse « Tunis Capitale de la Danse »
Lien vers notre article consacré à Hafiz Dhaou
Programme de la10e édition des Rencontres chorégraphiques de Carthage
Ouverture de la 10ème édition des Rencontres chorégraphiques de Carthage
TUNIS, 2 mai 2010 (TAP)
Placée sous le thème ''la danse fait sa comédie'', la 10ème édition des rencontres chorégraphiques de Carthage(1er-8 mai 2010) s'est ouverte, samedi soir, au Théatre municipal de Tunis avec ''Hbiba Msika'', spectacle de l'Opéra du Caire conçu par le célèbre chorégraphe Walid Aouni.
"Ceci n'est pas un film'' tel aurait pu être le titre de ce spectacle, mis en scène par Rafiq El Saban sur une musique et chants de Baligh Hamdi, Hbiba Msika et Said Darwish.
Venu assister, en grand nombre, à un spectacle de danse, le public a eu droit à une projection d'un genre particulier. En guise d' ''écran'', un voile transparent a été placé sur la scène, les acteurs étant placés derrière.
L'évocation du cinéma et notamment muet a été accentuée par la reprise des traits caractéristiques du début du 7ème art: simplicité du sujet, construction élémentaire du scénario, personnages simples, jeu pathétique des comédiens, situations comiques au premier degré, dénouement vaudevillesque heureux.
De son côté, l'histoire fait également penser à un synopsis de film égyptien: il s'agit de la sempiternelle histoire de la pauvre villageoise - Zahra en I'occurrence - qui s'échappe de sa famille provinciale de Haute- Egypte pour s'installer en ville. Là, la niaise paysanne devient frivole, et de rencontre en rencontre, devient chanteuse dans un music-hall avec pour nom de scène Hbiba.
Elle y fera la connaissance d'Anouar ibn Ismail Pacha, fils de famille aisée, officier de surcroît. Mais Zahra est accusée du meurtre du propriétaire italien d'un casino de la place, et pour ne rien arranger, d'espionnage au ser vice des Anglais. Procès et acquittement de la jeune chanteuse. A la fin, les deux amoureux se marient. Ainsi l'epilogue diffère du destin tragique de Habiba Msika.
Cité cosmopolite, grouillant d'étrangers, Le Caire des années 20, vit une effervescence artistique et sociale. Sont présents Sayed Darwich, Oum Kalthoum, la levantine Mounira Al- Mahdiya, la Tunisienne Hbiba Msika et la féministe egyptienne Houda Chaâraoui. Walid Aouni a commencé sa carrière en Belgique pendant l'émergence du mouvement du Danse Théâtre Moderne dans les années 80.
En 1980, il fonde le « Tanit Dance Theater » à Bruxelles. Il a également fondé le « Egyptian Modern Dance Theater Company » à l'Opéra du Caire, où il a présenté 25 représentations.
En 1999, il fonde le Premier Festival International de Danse Théâtre Moderne. Il a reçu de nombreux prix et récompenses en France, Belgique, Japon, Egypte et Jordanie.
Le nouvelle session du festival des rencontres chorégraphiques de Carthage, créé en 2001, est organisée par l'association Ness El Fen, en collaboration avec le ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, la municipalité de Tunis et des partenaires privés.
Vingt spectacles sont prévus lors de cette édition consacrée à la comédie, avec la participation de troupes de Tunisie, Egypte, Afrique du Sud, France, Suisse et Allemagne.
Par ailleurs, le cinéma sera de la partie puisque quatre films sur la danse et les meilleurs chorégraphes internationaux seront projetés: ''i although live inside'' de Robyn Orlin (Afrique du Sud), ''Le Paradis'' de Montalvo et Hervieux (France), ''Café Muller'' de Pina Bausch (Allemagne) et ''Rêves de miel'' de Sidi Larbi Cherkaoui (Belgique).
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